Vivre ses rêves

J'te parle, j'me parle... Vivre ses rêves au lieu de rêver sa vie

À l'approche de la quarantaine, après être passé par plusieurs épreuves de la vie, ainsi que par de nombreux emplois dans lesquels je ne me suis que peu épanoui, je ressens de plus en plus le besoin de vivre pleinement mes rêves et de me donner les moyens d'y parvenir, quels qu'ils soient.

On ne prend pas forcément conscience de cela plus jeune. On n'a pas toujours la lucidité de tout mettre en œuvre pour vivre de ses passions, encore faut-il en avoir. Mais quand c'est le cas, on ne se donne pas suffisamment de chances. En tout cas, c'était mon cas il y a quelques décennies.

J'étais passionné par la musique, et le rap en particulier. Je composais et je chantais, sans vraiment croire que je pouvais en faire un métier, un gagne-pain. J'avais tort. Trop souvent, j'ai laissé passer le temps ou procrastiné sur des choses qui me tenaient à cœur. Aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir mis plus de moyens en œuvre et de ne pas m'être fait plus confiance pour percer dans ce domaine. En réalité, pas tant que ça, car la hawla wa la qouwata illa biLlah ("il n'y a de force et de puissance qu'en Allah"), tout ce qui est passé s'est passé de cette manière et on ne pourra rien y faire. On ne peut changer le passé, qu'on le veuille ou non, mais on peut agir dans le présent pour construire son futur, et c'est précisément sur cette tâche que je travaille dernièrement : faire en sorte de ne pas avoir (trop) de regrets, avoir (un peu plus) confiance en soi, éviter de s'auto-saboter ou de trop se blâmer, et être actif autant que possible.

Je vous le souhaite à tous, particulièrement aux jeunes générations. Si vous avez des aspirations, des envies, des passions, plus tôt vous y consacrerez du temps, plus tôt vous serez capables d'en vivre. Aller travailler à contrecœur n'est pas une vie. Certes, les choix sont parfois limités, mais on peut faire en sorte de se diriger vers des domaines et/ou des tâches qui nous plaisent avec un minimum d'effort et de volonté.

Cela m'amène à la fin de cet écrit, qui a commencé par un dicton (parmi les proverbes sélectionnés d'une de mes collections NFT) et qui se termine par un autre : "Quand il y a la volonté, il y a un chemin."

Alors que tu sois jeune ou vieux, riche ou pauvre, petit ou grand, il n'est jamais trop tard.

Si tu n'as pas concrétisé tes rêves, c'est soit que tu ne le voulais pas vraiment, soit que tu ne t'es pas totalement donné les moyens. Peut-être faut-il sortir d'une certaine zone de confort, se dépasser, fournir des efforts qui demanderont du temps, de l'énergie et de la patience.

Deux points fondamentaux à retenir pour y arriver sont la patience et la confiance en soi. Nombre de "success stories" ont démarré de zéro, avec peu de ressources, mais avec une volonté farouche de réussir, de l'abnégation et de la discipline.

À chacun son heure, son moment. Pour certains, cela commence jeune, pour d'autres, plus tard.
L'essentiel est avant tout d'y croire et d'être dans l'action, et cela viendra tôt ou tard. Car quand on perd espoir et qu'on se dit "c'est mort", la question à se poser est : avons-nous vraiment tout mis en œuvre pour y arriver ? Vraiment tout fait ? Sincèrement ?

Et voici une perspective encourageante : lorsqu'on pense avoir tout donné, notre corps et notre esprit n'ont souvent utilisé qu'une fraction de leurs capacités, environ 30 à 40 %. Cela signifie que nous avons encore une marge de progression bien plus grande qu'on ne le croit. Ce principe, largement reconnu dans des contextes comme l'entraînement militaire, nous montre que nos limites sont souvent mentales avant d'être physiques. Savoir cela, c'est comprendre que nous avons tous un potentiel inexploité. Avec un peu plus de persévérance et de foi en nos capacités, il est possible de franchir les obstacles et de continuer à avancer.

Alors, même si tu as déjà accompli beaucoup de choses, sache que le succès peut être à portée de main avec un dernier effort. Garde patience, confiance, et continue d'avancer !

Péo